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Musique et littérature III
Publié le 25 mars 2017 – Mis à jour le 14 février 2019
le 12 mai 2017
Nouvelle Maison de la Recherche salle E 323
10h-12h
Toulouse - Campus du MirailNouvelle Maison de la Recherche salle E 323
«Stessa cosa ossia stessa causa» (questions de traduction) : Verdi et la traduction de Victor Hugo
Michel Lehmann : «Stessa cosa ossia stessa causa : la question de la traduction littérale de quelques passages des pièces de Victor Hugo dans les livrets de Verdi».
Au XIX siècle, alors que l’ordre européen se fissure après la Révolution Française, de nouvelles institutions tardent à se mettre en place, suscitant impatiences et révoltes dans toute l’Europe. La critique de la monarchie, les revendications d’indépendance nationale, vont alimenter les revendications pour l’émancipation de l’individu contre un ordre établi perçu comme profondément injuste. Chacun à sa manière, les deux artistes romantiques Hugo et Verdi vont exprimer ces nouvelles tendances: Le Roi s’amuse (1829) et Hernani (1832), deux pièces de Hugo régulièrement interdites seront reprises quelques années plus tard par Verdi (Rigoletto et Ernani). Toujours à la recherche des meilleures sources littéraires possibles, Verdi avait vu ce qu’il pouvait tirer de la «force qui va» de l'écrivain français pour développer son propre langage, toujours à la recherche de plus d’efficacité, de concision et de réalisme.
[...] Tu me crois peut-être,
Un homme comme sont tous les autres, un être
Intelligent, qui court droit au but qu'il rêva.
Détrompe-toi. Je suis une force qui va !
Agent aveugle et sourd de mystères funèbres !
Une âme de malheur faite avec des ténèbres !
Où vais-je ? Je ne sais. Mais je me sens poussé
D'un souffle impétueux, d'un destin insensé. [...] (Hernani, III,2)
Un homme comme sont tous les autres, un être
Intelligent, qui court droit au but qu'il rêva.
Détrompe-toi. Je suis une force qui va !
Agent aveugle et sourd de mystères funèbres !
Une âme de malheur faite avec des ténèbres !
Où vais-je ? Je ne sais. Mais je me sens poussé
D'un souffle impétueux, d'un destin insensé. [...] (Hernani, III,2)
Lien vers une présentation d'Ernani (par Catherine Duault) sur le site Opera OnLine